le journal du gloppeur

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jeudi, mars 10 2011

un tarif social pour l'essence ?

Depuis mon adhésion aux V, il y a 6 ans, j'ai pu changer d'état d'esprit, voir évoluer ma pensée..

Par exemple, à présent je doute qu'on puisse être tout à fait honnête et annoncer aux électeur-ice-s qu'avec des écologistes aux manettes, les gens vivraient mieux demain qu'aujourd'hui.. Car vu l'état du monde, la vitesse à laquelle notre organisation sociale dégrade l'environnement que nous habitons et consume le stock de ressources non renouvelables, j'imagine difficilement comment on pourrait retrouver au lendemain de notre victoire électorale - ou même 10 ans plus tard - un environnement de qualité au minimum équivalente à celle que l'humanité a connu au début de l'ère industrielle.

Le système climatique est une mécanique complexe et les gaz à effet de serre peuvent faire effet pendant des décennies avant d'être digéré. Les déchets nucléaires ont des durées de vie de plusieurs milliers d'années et ceux que nous produisons depuis 40 ans s'accumulent au rythme de notre consommation d'électricité. Les réserves d'eau potable, les nappes phréatiques sont aujourd'hui contaminées par les pesticides et les engrais de synthèse qui se sont infiltrés dans le sous-sol et cette eau restera polluée pendant des décennies même si demain on passait tout en biologique. En s'attaquant à notre environnement, on a réduit sa capacité de recyclage et de régénération. Il nous faudra bien plus qu'un ou deux mandats pour que notre société soit soutenable. Et même, d'ici là, on aura connu les millions de réfugiés climatiques, de victimes de la guerre et de l'expulsion pour l'accès aux ressources, etc.

En clair, j'ai pris conscience que le monde va plus mal que je ne l'imaginais ou plutôt que je voulais bien le reconnaître. ça explique sans doute le fait que je sois devenu plus radical ou plus critique par rapport aux politiques qui ne nous invitent pas à emprunter le chemin de la soutenabilité.

Où je veux en venir ?..

Ah oui, j'ai été surpris ce matin en lisant dans les média qu'Yves Cochet proposait l'instauration provisoire d'un tarif social pour l'essence - comme il en existe un pour l'électricité ou les télécoms - c'est à dire que la consommation de carburant des pauvres soit subventionnée.

Est-ce que je suis psycho-rigide quand je dis que cette mesure risque de contribuer davantage à l'effet de serre plutôt qu'au bien-être des pauvres à long terme ?

  1. Je suis persuadé que le comportement des gens est influencé par le signal-prix. En rendant plus onéreux l'usage d'une ressource, elle tend à être moins utilisée. Inversement, quand on subventionne la consommation d'une ressource, on tend à en augmenter sa consommation et à rendre les bénéficiaires dépendants, addicts.
  2. Instaurer une telle subvention parce que le prix de l'essence atteint un niveau élevé est une mesure insoutenable dès lors qu'on anticipe des prix futurs bien plus élevés. Si comme proposé, on plafonne le tarif social pour l'essence à 1,5E le litre et que le prix sur le marché atteint 2,5E, l'État dépensera 1E pour chaque litre d'essence consommé par les pauvres. le coût de cette politique sera d'autant plus important que le pétrole sera cher, limitant ainsi notre capacité à transformer la société. 
  3. Et je ne comprends pas non plus le caractère provisoire de cette mesure. Une politique juste aujourd'hui ne peut être injuste demain, et inversement. Au-delà de cet aspect, si les prix continuent à grimper et qu'on supprime le tarif social d'ici un an ou deux, la hausse ressentie par les pauvres n'en sera que plus violente...

Si on veut améliorer le quotidien des pauvres, il est sans doute préférable de verser une allocation à ceusses qui n'utilisent justement pas la voiture et d'offrir une alternative à ceusses qui l'utilisent. Et n'oublions pas que l'abaissement des vitesses limites autorisées permet de réduire la consommation de carburant et le risque d'accident de la route.

samedi, septembre 11 2010

la faim, la spéculation et la politique

dans une dépêche toute chaude, Bruno Le Maire - ministre de l'agriculture de Sarkozy-Fillon - reprend les positions de notre trop cher président, qui souhaite réduire la spéculation qui peut exister sur le marché des matières premières - agricoles dans le cas présent.

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mercredi, septembre 1 2010

le repas gratuit n'est pas toujours juste

il y a un moment que je voulais aborder la question de la gratuité. avec le mouvement anti-LRU, on a vu fleurir les appels à la gratuité de l'enseignement supérieur. au cours de la campagne pour la présidentielle 2007, un bras droit de Bayrou avait fait voter dans sa commune la gratuité des déjeuners pris dans les cantines scolaires. l'éventail des domaines visés par la gratuité est large : des soins médicaux à l'enseignement supérieur en passant par les transports en commun et l'entrée aux musées. tout y passe ou presque.

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mardi, décembre 8 2009

L'échec du marché ou la responsabilité du politique ?

Hervé Kempf est un journaliste engagé qui penche fort du côté des écologistes. Il est publié sur Le Monde ainsi que sur son site web : reporterre.net. Il est également l'auteur de plusieurs livres comme "comment les riches détruisent la planète". Pourtant, même s'il n'est pas aisé de critiquer une personne lue et reconnue par une large partie des écolos, je tenais à réagir à son papier du 1er novembre dernier : Le marché des fous.

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