le journal du gloppeur

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Mot-clé - énergie

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lundi, juin 4 2012

contre l'effet rebond : la taxe ou le quota

j'écrivais récemment que pour améliorer le niveau de vie des travailleurs pauvres, il valait mieux isoler leurs logements que d'augmenter le taux du salaire minimum. évidemment, cette proposition qui vise à améliorer l'efficience énergétique a pour objectif de soulager la contrainte qui pèse sur le budget des ménages mais elle ne constitue pas une réponse complètement satisfaisante.

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mardi, juin 21 2011

à quoi bon subventionner les énergies renouvelables ?

l'industrie aéronautique et le secteur aérien ont connu une croissance importante depuis le début du 20e siècle. grâce ou à cause de la générosité de l'Etat et des collectivités : exonération de taxe sur le kérozène pour les compagnies aériennes, subventions de fonctionnement et d'investissement pour le maintien de l'activité aéroportuaire, subventions d'exploitation pour l'ouverture ou le maintien de lignes aériennes, etc. Et si ça ne suffit pas à équilibrer les comptes, on fait comme le Conseil général de la Marne et on allonge près de 10M€ supplémentaires en 2011.
généralement, il est admis que la collectivité doit soutenir financièrement les activités émergentes pour assurer leur "décollage". le problème, c'est que le secteur qui bénéficie d'un avantage fiscal fait pression pour que les aides soient pérennisées et il est politiquement plus facile de voter le maintien d'une aide que sa suppression..

[sans transition] c'est ce qui m'incite à penser qu'on doit être particulièrement attentif à la gestion des finances publiques. prenons l'exemple de la filière photovoltaïque. elle est soutenue fiscalement (via un crédit d'impot) et bénéficie également d'un tarif de rachat attractif permettant de relever le taux de rendement de l'investissement. quand le gouvernement décide de réduire la voilure des aides à cette filière, on entend les cris du lobby du solaire. évidemment, cette décision va ralentir sérieusement le développement de la filière. en fait je m'interroge sur l'intérêt de subventionner le solaire par exemple quand on subventionne aussi l'éolien et plus largement encore le nucléaire.
  • subventionner davantage le nucléaire que les renouvelables, c'est lui fournir un avantage en réduisant son prix relatif.
  • subventionner également les différentes filières, ne fournit d'avantage évident à aucune mais réduit artificiellement le prix de l'énergie et donc l'intérêt de réaliser des économies d'énergie.
alors au final, est ce qu'on n'aurait pas plutôt intérêt à relever fortement les prix relatifs de l'énergie nucléaire et des énergies fossiles - par la taxation ou l'instauration de quotas négociables - en vue de leur sortie progressive.. et de réévaluer dans la foulée l'utilité de subventionner les énergies renouvelables ?..

jeudi, mars 10 2011

un tarif social pour l'essence ?

Depuis mon adhésion aux V, il y a 6 ans, j'ai pu changer d'état d'esprit, voir évoluer ma pensée..

Par exemple, à présent je doute qu'on puisse être tout à fait honnête et annoncer aux électeur-ice-s qu'avec des écologistes aux manettes, les gens vivraient mieux demain qu'aujourd'hui.. Car vu l'état du monde, la vitesse à laquelle notre organisation sociale dégrade l'environnement que nous habitons et consume le stock de ressources non renouvelables, j'imagine difficilement comment on pourrait retrouver au lendemain de notre victoire électorale - ou même 10 ans plus tard - un environnement de qualité au minimum équivalente à celle que l'humanité a connu au début de l'ère industrielle.

Le système climatique est une mécanique complexe et les gaz à effet de serre peuvent faire effet pendant des décennies avant d'être digéré. Les déchets nucléaires ont des durées de vie de plusieurs milliers d'années et ceux que nous produisons depuis 40 ans s'accumulent au rythme de notre consommation d'électricité. Les réserves d'eau potable, les nappes phréatiques sont aujourd'hui contaminées par les pesticides et les engrais de synthèse qui se sont infiltrés dans le sous-sol et cette eau restera polluée pendant des décennies même si demain on passait tout en biologique. En s'attaquant à notre environnement, on a réduit sa capacité de recyclage et de régénération. Il nous faudra bien plus qu'un ou deux mandats pour que notre société soit soutenable. Et même, d'ici là, on aura connu les millions de réfugiés climatiques, de victimes de la guerre et de l'expulsion pour l'accès aux ressources, etc.

En clair, j'ai pris conscience que le monde va plus mal que je ne l'imaginais ou plutôt que je voulais bien le reconnaître. ça explique sans doute le fait que je sois devenu plus radical ou plus critique par rapport aux politiques qui ne nous invitent pas à emprunter le chemin de la soutenabilité.

Où je veux en venir ?..

Ah oui, j'ai été surpris ce matin en lisant dans les média qu'Yves Cochet proposait l'instauration provisoire d'un tarif social pour l'essence - comme il en existe un pour l'électricité ou les télécoms - c'est à dire que la consommation de carburant des pauvres soit subventionnée.

Est-ce que je suis psycho-rigide quand je dis que cette mesure risque de contribuer davantage à l'effet de serre plutôt qu'au bien-être des pauvres à long terme ?

  1. Je suis persuadé que le comportement des gens est influencé par le signal-prix. En rendant plus onéreux l'usage d'une ressource, elle tend à être moins utilisée. Inversement, quand on subventionne la consommation d'une ressource, on tend à en augmenter sa consommation et à rendre les bénéficiaires dépendants, addicts.
  2. Instaurer une telle subvention parce que le prix de l'essence atteint un niveau élevé est une mesure insoutenable dès lors qu'on anticipe des prix futurs bien plus élevés. Si comme proposé, on plafonne le tarif social pour l'essence à 1,5E le litre et que le prix sur le marché atteint 2,5E, l'État dépensera 1E pour chaque litre d'essence consommé par les pauvres. le coût de cette politique sera d'autant plus important que le pétrole sera cher, limitant ainsi notre capacité à transformer la société. 
  3. Et je ne comprends pas non plus le caractère provisoire de cette mesure. Une politique juste aujourd'hui ne peut être injuste demain, et inversement. Au-delà de cet aspect, si les prix continuent à grimper et qu'on supprime le tarif social d'ici un an ou deux, la hausse ressentie par les pauvres n'en sera que plus violente...

Si on veut améliorer le quotidien des pauvres, il est sans doute préférable de verser une allocation à ceusses qui n'utilisent justement pas la voiture et d'offrir une alternative à ceusses qui l'utilisent. Et n'oublions pas que l'abaissement des vitesses limites autorisées permet de réduire la consommation de carburant et le risque d'accident de la route.

samedi, septembre 11 2010

la faim, la spéculation et la politique

dans une dépêche toute chaude, Bruno Le Maire - ministre de l'agriculture de Sarkozy-Fillon - reprend les positions de notre trop cher président, qui souhaite réduire la spéculation qui peut exister sur le marché des matières premières - agricoles dans le cas présent.

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vendredi, décembre 7 2007

l'éco-pastille est-elle juste ?

lu dans la presse en ligne :
L'éco-pastille automobile se précise. A partir du 1er janvier 2008, l'achat d'une voiture neuve trop polluante entraînera une taxe de 200 à 2.600 euros selon le niveau de CO2 émis, "le malus" écologique, annoncent mercredi les ministères de l'Ecologie, de l'Economie et du Budget. A l'inverse, dès ce mercredi, les acheteurs de voitures peu polluantes bénéficieront d'un bonus allant de 200 à 1.000 euros qui pourra être cumulé avec une "prime à la casse" de 300 euros.

Lors des conclusions du Grenelle de l'environnement le 25 octobre, Nicolas Sarkozy avait proposé "une taxe écologique annuelle sur les véhicules neufs les plus polluants". Cette taxe permettrait "de financer le retrait des vieilles voitures polluantes grâce à une prime à la casse progressive et durable pour aider au rachat d'un véhicule propre", avait-il indiqué.
on pourrait s'en réjouir, les voitures les plus polluantes seront plus taxées que leurs petites soeurs moins énergivores. pourtant, cette double mesure ne me satisfait pas.

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lundi, mai 21 2007

ma profession de foi

Madame, Monsieur,

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lundi, novembre 27 2006

les éoliennes comme solution ?

je réagis à C dans l'air qui consacrait le sujet du 24/11 aux éoliennes. j'avoue, je n'ai pas pu m'empêcher de râler en écoutant les intervenants.

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samedi, novembre 4 2006

5 500 000 000 000 €

non, ce n'est pas le montant de la cagnotte d'une super loterie.

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vendredi, juin 2 2006

Les collectivités territoriales face au défi énergétique

Le changement climatique aura mis longtemps à s'imposer comme une donnée dont le caractère inéluctable est reconnu par une large partie de la communauté internationale. Des changements importants sont d'ores et déjà observés. Dans le même temps, les réserves d'énergies fossiles diminuent et leurs coûts vont en croissant. Les prix des hydrocarbures pour se chauffer et se déplacer risquent de grimper et de remettre en question des habitudes prises depuis des décennies.

Pour les élus, l'heure est venue de conduire une politique massive et diversifiée afin de limiter le choc climatique auquel on assiste - à défaut de pouvoir inverser la tendance. Comme les déchets, l'énergie était une ligne budgétaire, c'est devenu une compétence. Les collectivités locales et l'UE, comme nous allons le voir, savent se montrer innovantes.

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mardi, août 16 2005

il ne faut pas réduire la TIPP

une (large) partie de la gauche estime que comme la TIPP n'est pas fonction des revenus et qu'elle touche les gens qui prennent la voiture pour aller travailler, il faut en diminuer le poids pour leur donner davantage de pouvoir d'achat. le PS réclame une baisse de la fiscalité sur le pétrole pour les ménages. bah oui, ce sont eux qui votent au moment des élections alors forcément.. tant qu'à être électoraliste, autant l'être avec ceux qui peuvent voter.

mais un tel comportement est irresponsable et inefficace.

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