le journal du gloppeur - Mot-clé - revenugloppy.net legloppeur libéral capitaliste europe écologie régionale justice sociale décroissance croissance économie libre linux libre marché décentralisation2022-11-18T07:42:12+01:00urn:md5:0714668f16c85f4eddc0160697a53f4cDotclearl'éternelle nécessité de bidouiller ?urn:md5:137e02b259d68b253beca43a0ed04b4b2012-12-18T11:19:00+00:002014-02-01T15:58:50+00:00Vincent le gloppeurPolitiqueredistributionretraitesrevenusolidarité <p>en politique, quand on est au gouvernement, on a tendance à annoncer des réformes. <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9forme_%C3%A9conomique">des réformes qui en appellent d'autres</a> car bien souvent, les politiques mises en œuvre restent souvent insuffisantes. l'exemple du jour est - encore - celui des retraites. le gouvernement Fillon avait réformé le régime à la marge et on parle déjà du besoin de rouvrir le dossier pour limiter les déficits des caisses de retraite.</p>
<p>jusqu'à présent, les gouvernements ont cherché la facilité. le gouvernement Jospin avait redistribué la "cagnotte" en baisse d'impôts pour relancer ce qui n'avait pas besoin de l'être, sans chercher à réduire la charge de la dette pour les générations futures. le gouvernement Fillon avait allongé la durée de cotisation des actifs pour modérer l'augmentation des déficits des caisses de retraite, sans chercher à rendre l'équilibre obligatoire. les gouvernements donnent l'impression de faire le service minimum, de bidouiller ce qui peut l'être et de reporter à plus tard ce qui peut l'être... alors qu'on attendrait d'eux qu'ils s'attaquent aux problèmes, qu'ils cherchent des solutions durables, <a href="http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2012/03/17/pour-une-protection-sociale-alternative">quitte à modifier en profondeur le système existant</a>.</p>
<p>sur <a href="http://lexpansion.lexpress.fr/economie/malgre-la-reforme-de-2010-le-deficit-des-retraites-va-continuer-de-se-creuser_365382.html">l'Expansion</a>, on peut lire : </p>
<blockquote><p>A l'horizon 2020, le Conseil d'orientation des retraites (COR) prévoit un déficit compris entre 20,1 milliards
et 24,9 milliards, en fonction des scénarios économiques. Pour revenir à
l'équilibre en 2040, il faudrait que le taux de chômage descende à
4,5%, contre 10% actuellement, et que la croissance progresse de 2% par
an. C'est le scénario rose. Dans le scénario noir - un taux de chômage à
7% et une croissance de la productivité limitée à 1% par an, plus
conforme à la réalité actuelle- le déficit dépasserait les 100 milliards
en 2060.</p>
<p>[...]</p>
<p>A l'horizon 2060, dans le scénario central (taux
de chômage de 4,5% et hausse de la productivité de 1,5%), il faudrait
soit relever le taux de cotisation de 6,2 points, soit baisser le
rapport entre la pension moyenne et le revenu moyen de 25%, soit
relever l'âge effectif de départ de cinq ans, ce qui le porterait à 69
ans. Ces projections serviront de base de travail pour le gouvernement
et les partenaires sociaux en vue d'une nouvelle réforme des retraites
en 2013. Les choix s'annoncent douloureux.</p>
</blockquote>
<p>on notera qu'une fois de plus, la proposition du COR, comme du
gouvernement quand il annoncera sa proposition se réduira à bidouiller
un ou deux paramètres du système (durée de cotisation, taux de
cotisation, ratio pension moyenne / salaire moyen).</p>
<p>je ne vais pas m'étendre sur le scenario noir évoqué par le COR, ou alors juste pour dire qu'on peut trouver "plus noir que noir". la fin de l'énergie à pas cher et la destruction du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Capital_naturel">capital naturel</a> qui nous environne font que mon pronostic en terme de croissance économique se situe plutôt en dessous de zéro. quant à un taux de chômage réduit de moitié, on se demande comment faire pour l'atteindre sans engager des réformes en profondeur..</p>
<p>si dans quelques années, on se rend compte que la croissance économique n'est pas au rendez-vous, on rejouera ce même spectacle. mais peut-être qu'alors, les actifs refuseront de jouer la même pièce et exigeront une fin alternative. le problème, c'est que plus on retardera <a href="http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2012/03/17/pour-une-protection-sociale-alternative">la réforme systémique</a>, plus la transition sera socialement pénible et politiquement coûteuse.</p>http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2012/12/18/l-eternelle-necessite-de-bidouiller#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/360pour une protection sociale alternativeurn:md5:9955437832495cd3afe9a01971ea7f1c2012-03-31T17:53:00+01:002012-07-13T09:45:24+01:00Vincent le gloppeurPolitiqueallocation universellefiscalitéincitationjustice socialeredistributionretraitesrevenusubvention<p>j'ai écrit <a href="http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2010/06/24/r%C3%A9gime-de-retraite-%3A-foutu-caract%C3%A8re-%21">précédemment</a> que le système des retraites - tel qu'il existe en France - me parait peu satisfaisant au regard de la justice sociale et de la liberté individuelle. alors, je me suis essayé à un petit travail d'imagination. plusieurs options sont envisageables :</p>
<ul><li>
le statu quo - avec le maintien de l'assurance sociale obligatoire - peu satisfaisant.</li>
<li>le laisser-faire total - pas plus satisfaisant que le statu quo dans la mesure où il risque d'accroître les inégalités sociales et le taux de pauvreté.</li>
<li>..ou un système qui reconnaisse la capacité des individus à être autonomes à condition qu'on leur en donne les moyens.. c'est cette option que je vais exposer ici.
</li>
</ul> <br />un système social qui repose sur deux piliers :<br />
<br />
<ins>l'instauration d'un revenu de base inconditionnel</ins><br /><ul>
<li>chaque individu dispose d'un droit au revenu. la société a progressivement reconnu ce droit avec le minimum vieillesse pour les vieux ou avec le rmi-rsa pour les plus de 25 ans. le revenu de base, versé sans condition de ressources ni d'activité à toute personne adulte ou émancipée, deviendrait <a href="http://www.listeoser.be/downloads/alloc_unif.pdf">le socle d'une protection sociale universelle (pdf)</a>. le revenu de base serait cumulable avec les revenus d'activité - supprimant ainsi l'éventualité d'une trappe à inactivité - comme avec les autres revenus de transfert - allocations familiales notamment.</li>
<br />
<li>le financement de ce revenu forfaitaire, versé sans condition de ressource ni d'activité, serait assuré pour partie par la suppression des revenus de transfert - allocations chômage, pensions de retraite, rsa, apl, etc, du moins pour la partie inférieure au revenu de base - par la suppression du contrôle des activités et des ressources des individus et éventuellement par une augmentation de la CSG.</li>
</ul>
<ins><br />la création d'un livret d'épargne prévoyance</ins><br /><ul>
<li>chaque individu souhaitant se constituer un patrimoine en vue de la retraite ouvre un livret d'épargne prévoyance (lép) afin d'y accumuler et de placer son épargne dans des actifs variés - fonds de pension gérés par les organisations syndicales, obligations, actions, dérivés, parts de sociétés civiles immobilières.. cette épargne restant disponible en cas d'imprévu ou pour la réalisation de tout projet.</li>
<br />
<li>le lép a l'ambition de remplacer à terme de nombreux produits d'épargne - livret a, pea, assurance-vie, perp, perco, livret d'épargne populaire, etc. - puisqu'il dispose d'un avantage comparatif majeur : l'épargne versée sur le lép est déductible à 100% du revenu imposable.</li>
<br />
<li>la taxation de cette épargne intervient lors des retraits et du décès, selon le barème de l'impôt sur le revenu. ainsi, le lép exploite pleinement la progressivité de l'impôt et incite fortement les individus à lisser davantage leur consommation. dans ce cadre, l'impôt sur le revenu tend à devenir un <a href="http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2005/07/27/86-tva-versus-impot-sur-la-consommation">impôt progressif sur le revenu consommé</a>.<br />
de plus, dans la mesure où l'héritage est un revenu exceptionnel, celui-ci se trouve intégré au revenu imposable, s'il n'est pas versé sur le lép de l'héritier. et s'il est versé sur son lép, la taxation interviendra de toute façon lors de ses retraits ou de son décès... on peut alors envisager de supprimer la fiscalité sur les donations et successions, devenue superflue.</li>
<br />
<li>on peut éventuellement muscler l'incitation à épargner à long terme en abaissant le taux d'imposition de 0,1 point par an, soit une baisse de 5 points de fiscalité après 50 ans de placement.</li>
<br />
<li>afin de soutenir l'effort d'épargne des individus disposant de faibles ressources, on verse un crédit d'impôt dont le montant diminue avec le revenu.
<blockquote><p>crédit d'impôt = épargne * (crédit d'impôt maxi / revenu brut)^a, avec a>1.</p>
</blockquote>cette aide essentielle dans le cadre de ce système alternatif permettrait de supprimer les nombreux livrets d'épargne réglementés (livret a, livret d'épargne populaire, plan d'épargne logement, compte épargne logement, livret jeune et livret développement durable) traditionnellement défiscalisés.</li>
</ul>
<br /><br />
ce système permettrait aux individus de partir à la retraite quand bon leur semble - c'est à dire sans avoir à justifier de n trimestres de cotisation - ou de cesser leur activité professionnelle pour en créer une nouvelle en autogestion..<br />
l'intérêt d'un tel système, c'est la souplesse qu'il offre, son adaptabilité à des situations diverses : pour s'assurer un complément de revenu en période de chômage, pour financer une formation, voire pour s'offrir une année sabbatique. et sa capacité à rendre la fiscalité plus intelligible.<br /><br />
merci de vos commentaires critiques et constructifs ! ;-)http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2012/03/17/pour-une-protection-sociale-alternative#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/354je suis de droite - selon Mélenchonurn:md5:3b6856f85d67291202cdd82dc290a1602012-03-31T08:42:00+01:002014-04-29T09:18:31+01:00Vincent le gloppeurPolitiquechômagegaucheprécaritérevenusmictravail<p>j'ai lu dans <a href="http://lesechos.fr">les Echos</a> <a href="http://www.lesechos.fr/journal20120330/lec1_special_presidentielle/0201979780039-smic-le-contre-pied-de-melenchon-a-la-rigueur-307712.php">un article</a> qui reprenait une proposition phare du Front de Gauche - le smic brut à 1700€ immédiatement. lors de son meeting à Lille, <a href="http://www.placeaupeuple2012.fr/discours-de-jean-luc-melenchon-a-lille">Mélenchon déclarait</a> que <q>quand on est de gauche et qu'on arrive au pouvoir, le smic, on l'augmente, ça fait partie des figures imposées</q>. récemment, Hollande estimait - en réaction à la proposition de Mélenchon - qu'il faudrait quand même revaloriser le salaire minimum après concertation avec les organisations syndicales. le smic reste donc l'outil privilégié de la gauche traditionnelle pour agir contre la pauvreté et les inégalités.</p>
<p>plutôt que d'espérer le grand soir pour demain et la gueule de bois pour les jours suivants.. voici quelques pistes visant à améliorer la situation des personnes à moyen-long terme.</p> <ins>- supprimer la trappe à bas salaires</ins><br />
pour lutter contre le chômage, on a depuis 20 ans dispensé les employeurs du versement des cotisations sociales patronales pour les salaires au voisinage du smic. la réduction du coût du travail peu qualifié augmente la demande de travail et indirectement, favorise la création d'emplois. or, dans la mesure où l'exonération de cotisations sociales patronales est ciblée sur les bas salaires et dégressive, cette politique favorise la compression
de l'échelle des salaires et la formation d'une trappe à bas salaires.<blockquote><p>ex : si la productivité d'un ouvrier augmente de 5%, il peut légitimement demander une augmentation de 5%, mais le patron subit une augmentation des cotisations sociales patronales plus rapide que celle du salaire ouvrier. au plus, le patron concèdera une hausse de 5% du coût du travail (salaire brut + cotisations sociales patronales) mais le salaire en sortira peut-être revalorisé de 2-3% soit bien moins que ce qui devrait être.</p>
</blockquote>
<p>selon Mélenchon, l'exonération de cotisations sociales patronales représente un cadeau - forcément immérité - fait aux patrons, donc on peut et on doit le leur reprendre. pour ma part, si je penche fortement pour la suppression de la trappe à bas salaires et donc des exonérations de cotisations sociales patronales, je considère que cette politique nécessite du temps, surtout si on cherche à éviter que les travailleurs qui bénéficient indirectement de cette politique - en étant dans l'emploi plutôt qu'au chômage - en paient le prix :
</p>
<ol><li>la suppression totale de l'exonération des cotisations sociales patronales doit se réaliser progressivement afin que le coût du travail au niveau du smic n'augmente pas plus vite que l'inflation. </li>
<li>on peut geler temporairement le taux de salaire minimum pour réduire le temps de l'ajustement, mais cette rigueur salariale a pour conséquence prévisible la réduction du taux de salaire réel. </li>
<li>alors pour éviter de réduire le gain du retour à l'emploi et d'appauvrir davantage les travailleurs pauvres (!), il faudrait leur verser une allocation compensatrice de revenu.</li>
</ol>
<ins>- réduire la pauvreté parmi les travailleurs (et les autres)</ins><br />
pour permettre aux travailleurs pauvres de consommer davantage ou/et mieux, il faut accroître leur revenu disponible. là encore, la solution portée par la gauche traditionnelle me paraît vouée à l'échec.<br />si Mélenchon considère que l'augmentation du smic permettrait de solutionner en grande partie le problème social, il fait visiblement abstraction du fait que la revalorisation du smic à marche forcée (+21,4% immédiatement + 5% par an pendant 5 ans et grosso modo + 35% en
raison de la suppression des exonérations de cotisations sociales patronales = pas loin de + 110%
sur 5 ans !) risque non seulement de ne pas créer les emplois escomptés mais également d'<a href="http://www.slate.fr/tribune/54181/smic-tout-premier-mauvais-choix">en détruire beaucoup d'autres</a>. <br />la proposition de Mélenchon me semble vouée à l'échec mais des alternatives intéressantes existent :
<ol><li>dans un monde où les ressources énergétiques non-renouvelables s'épuisent rapidement, le moyen le plus pertinent de restaurer la capacité des individus à joindre les 2 bouts de chaque mois réside dans le lancement de programmes sociaux d'investissement : isolation thermique de l'habitat par exemple. permettre aux individus pauvres de réaliser des économies d'énergie est un bon moyen de réduire la précarité énergétique et ainsi, d'améliorer sur le long terme leur niveau de bien-être - <a href="http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2012/05/14/contre-l-effet-rebond-la-taxe-ou-le-quota">en veillant à lutter contre l'effet rebond</a>.</li>
<li>en lien avec la suppression de la trappe à bas salaires, l'allocation compensatrice de revenu pourrait devenir à terme un instrument puissant de <a href="http://www.cae.gouv.fr/Salaire-minimum-et-bas-revenus-comment-concilier-justice-sociale-et-efficacite-economique.html">lutte contre la pauvreté des travailleurs</a> à condition d'indexer son évolution à celles de la production et du niveau général des prix. cette piste permettrait notamment à la société d'assumer le choix de la solidarité sans pour autant en faire supporter le coût par les employeurs potentiels et incidemment, par les personnes exclues de l'emploi..</li>
</ol>
<p>merci de vos commentaires critiques ! ;-)</p>http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2012/03/31/je-suis-de-droite-selon-Melenchon#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/355Une baisse d'impôt sur le revenu en 2006?urn:md5:4e01976a1f87736c75463a2f87dcafc22005-01-21T00:25:33+00:002014-02-01T20:52:45+00:00Vincent le gloppeurPolitiquefinance publiquefiscalitérevenutaxation Notre Jean-Pierre ministre a déclaré il y a peu qu'il allait engagé une nouvelle baisse de l'impôt sur le revenu dès 2006 afin de respecter les engagements pris par notre Jacques président en 2002. L'engagement qui était pris : une baisse de 33% de l'impôt sur le revenu. Jusqu'à présent, la baisse cumulée n'a pas dépassé les 10% en deux ans. Il reste donc, à peu de choses près, le double de la baisse déjà réalisée à engager - en deux ans.<BR>
Or voilà trois ans que nous ne respectons plus les règles européennes pour nos finances publiques et les deux années à venir risquent d'être critiques.<BR>
Alors soit Jean-Pierre ment et raconte des histoires et il n'y aura pas de baisse de l'impôt - ce qui ne serait pas un mal - soit il tient à réaliser les promesses de Jacques et on se dirige vers une forte détérioration des finances publiques et une perte sévère de crédibilité aux yeux de nos partenaires européens.<BR>http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2005/01/21/12-une-baisse-dimpot-sur-le-revenu-en-2006#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/11