le journal du gloppeur - Mot-clé - climatgloppy.net legloppeur libéral capitaliste europe écologie régionale justice sociale décroissance croissance économie libre linux libre marché décentralisation2022-11-18T07:42:12+01:00urn:md5:0714668f16c85f4eddc0160697a53f4cDotclearurgence climatique - quand Mélenchon brille il faut le direurn:md5:294f8fe437e29e88d229e81fcff8b1802009-12-03T16:26:00+00:002014-02-01T20:10:10+00:00Vincent le gloppeurPolitiqueclimatEEgauchenucléairetransparence <p>il y a 2/3 jours, j'ai reçu de plusieurs personnes un communiqué du Réseau <a href="http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=647">SdN demandant "aux eurodéputés d'Europe écologie de
revenir sur leur vote en faveur d'une résolution favorable au nucléaire</a>". certains mails et articles allaient jusqu'à mentionner le fait que Jean-Luc Mélenchon s'était - lui - opposé au vote de cette résolution. depuis, un <a href="http://europeecologie.eu/Les-deputes-Europe-ecologie">article est paru</a> depuis sur le site des europarlementaires EE afin d'exposer les raisons de leur vote. </p>
<p>c'est facile d'accuser les écologistes de retourner leur veste et ainsi de démolir une réputation acquise depuis longtemps sur le terrain, dans les manifs, dans les assos comme au sein des V. c'est facile, ça coûte pas grand chose et ça peut rapporter des voix. le NPA et le PdG qui ne font pas dans la dentelle <a href="http://npacalvados.wordpress.com/2009/12/01/communique-de-presse-du-reseau-sortir-du-nucleaire-pour-demander-aux-eurodeputes-deurope-ecologie-de-revenir-sur-leur-vote-en-faveur-dune-resolution-favorable-au-nucleaire">n'ont pas tardé</a> <a href="http://www.npa79.com/article--sortir-du-nucleaire-demande-aux-eurodeputes-d-europe-ecologie-de-revenir-sur-leur-vote-en-faveur-d-une-resolution-favorable-au-nucleaire-40484266.html">à diffuser</a> <a href="http://www.prs12.com/spip.php?article11464">à donf' sur internet</a> <a href="http://bellaciao.org/fr/spip.php?article94925">sans plus d'information</a>.</p>
<p>si le vote du groupe V/ALE fait débat (culture du compromis ou culture de la contestation ?), il a au moins le mérite d'être <a href="http://europeecologie.eu/Resolution-Copenhague-le-nucleaire">mis sur la table et expliqué</a>. ce n'est pas le cas de Mélenchon qui se vante <a href="http://www.jean-luc-melenchon.fr/2009/11/2077">sur son blog</a> d'avoir voté contre l'adoption de cette résolution alors que quelques minutes plus tôt, il refusait de voir la filière nucléaire exclue du <a href="http://bit.ly/5uVph8">Mécanisme de développement propre</a>. d'un côté la transparence et la responsabilité, de l'autre l'incohérence et l'opacité..</p>
<p>oh, je sais ce que vous allez dire, je suis méchant avec Mélenchon. bon, c'est vrai que je l'apprécie peu mais je peux aussi reconnaître qu'il est capable porter des propositions intéressantes.</p>
tenez, le jour même du vote sur la résolution sur le Sommet de Copenhague, <a href="http://bit.ly/4S7Neg">il déclarait</a> dans le cadre du débat parlementaire :<blockquote><p>La vraie solution réside dans la création d'un service public européen des transports aériens.
</p>
</blockquote>
<p>intéressant.. vous ne trouvez pas ? ;-)</p>http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2009/12/03/urgence-climatique-quand-M%C3%A9lenchon-brille-il-faut-le-dire#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/330premier slamurn:md5:0d01e3683b27703bdbf79b194c980dc22009-11-26T16:27:00+00:002014-02-01T16:04:26+00:00Vincent le gloppeurles jours de la viecarboneclimatcopenhaguefinanceslam<p>hier soir, conférence sur les enjeux du sommet de Copenhague sur les
changements climatiques. la conf était un peu courte peut-être. j'étais
sans doute "trop" informé pour en profiter vraiment. quand on a dit que
le marché du carbone était au mieux inefficace, au pire un cadeau fait
à l'industrie financière, je n'ai pas pu m'empêcher de réagir.
là-dessus, j'aurai l'occasion tout bientôt de revenir.<br />
<br />
après la conférence, le groupe de Slam Tribu nous a proposé
d'écrire-déclamer un texte. je n'avais pas écrit depuis un moment et
là, j'ai fait comme j'ai pu avec l'inspiration du moment. ça donnait à
peu près ça..</p> <br />
<blockquote><p>il est 17h40, rue de chanzy. c'est vendredi. le décor est posé. à cette heure-ci, l'artère est bouchée, saturée. les bagnoles font la queue, direction la voie de garage. les bagnolards font la gueule en atendant d'y arriver. ils font des gueules. et il l'ouvrent tant qu'ils peuvent. tu te bouges mamie ? mais avance gros tas ! ah mais quel con, il est orange et il passe pas ! j'ai laissé le vélo à l'appart. il pleut. je prends mon pied. avec les deux je dépasse les bagnoles, direction le marché bio. je vous fais marcher ? si seulement c'était vrai..</p>
</blockquote>http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2009/11/26/premier-slam#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/329l'éco-pastille est-elle juste ?urn:md5:4b8afd0b6f5c66c78ac0cf67c1e294d52007-12-07T17:48:54+00:002014-02-01T16:19:11+00:00Vincent le gloppeurPolitiqueclimatfiscalitéincitationjustice socialeénergielu dans la presse en ligne :
<blockquote>L'éco-pastille automobile se précise. A partir du 1er janvier 2008, l'achat d'une voiture neuve trop polluante entraînera une taxe de 200 à 2.600 euros selon le niveau de CO2 émis, "le malus" écologique, annoncent mercredi les ministères de l'Ecologie, de l'Economie et du Budget. A l'inverse, dès ce mercredi, les acheteurs de voitures peu polluantes bénéficieront d'un bonus allant de 200 à 1.000 euros qui pourra être cumulé avec une "prime à la casse" de 300 euros.<br>
<br>
Lors des conclusions du Grenelle de l'environnement le 25 octobre, Nicolas Sarkozy avait proposé "une taxe écologique annuelle sur les véhicules neufs les plus polluants". Cette taxe permettrait "de financer le retrait des vieilles voitures polluantes grâce à une prime à la casse progressive et durable pour aider au rachat d'un véhicule propre", avait-il indiqué.</blockquote>
on pourrait s'en réjouir, les voitures les plus polluantes seront plus taxées que leurs petites soeurs moins énergivores. pourtant, cette double mesure ne me satisfait pas. <br>
<br>
je m'explique. s'il est juste que les modes de déplacement les plus polluants soient davantage taxés que les autres, on ne doit pas exclure de fait une large partie de la population, les non-automobilistes. ce n'est pas en déshabillant le propriétaire d'un 4x4 et en habillant celui d'une twingo qu'on développera l'usage du vélo, la pratique de la marche ou qu'on améliorera de l'offre des transports en commun, bref, tout ce qu'on devrait faire pour réduire significativement nos émissions de carbone.<br>
on aurait aussi pu croire que ce prélèvement supplémentaire serait un premier pas vers une réforme fiscale d'ampleur, qu'avec les recettes de la taxe on réduirait les prélèvements qui pèsent sur l'activité et sur l'emploi.. mais non.<br>
<br>
plutôt que de s'interroger sur l'efficience et l'équité des politiques conduites ou de plancher sur une conversion de l'économie à l'écologie, le gouvernement préfère inscrire son action dans la voie du conservatisme et <del>condamner</del> fantasmer une écologie punitive..http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2007/12/07/310-l-eco-pastille-est-elle-juste#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/277ma profession de foiurn:md5:b05e91a20bc885fdd20bc488381362552007-05-21T18:46:00+00:002014-02-01T20:16:09+00:00Vincent le gloppeurPolitiquecandidatureclimatcroissancefiscalitétravailénergie<blockquote><p>
Madame, Monsieur,</p>
</blockquote> <blockquote><p>
Engagé depuis de nombreuses années au sein des JV, je veux peser sur l'élaboration des politiques que le prochain gouvernement mettra en œuvre. Loin de toute opposition systématique et du parti de la contestation, les V proposent des alternatives réalistes et durables face à la remise en cause de notre protection sociale et au chômage qui mine notre Région. Vous savez que les V, dans les Villes et les Régions, prouvent chaque jour leur capacité à agir.<br />
<br />
Dans les années à venir, nous devrons relever de nombreux défis. Le changement climatique menace les conditions de vie de nos petits-enfants. Le vieillissement de la population nous interroge sur l'avenir de la sécurité sociale et sur la viabilité de notre système de retraites. Le chômage de masse exclut durablement des milliers de personnes de l'emploi. Le gonflement de la dette publique limite de plus en plus la capacité de réforme de l’État. L'épuisement des ressources naturelles se fait sentir sur notre pouvoir d'achat chaque fois que le prix du pétrole augmente brutalement.<br />
<br />
Pour réussir ensemble et maintenant, il nous faut engager des réformes courageuses pour la France. La conversion écologique de l'économie, c'est apprendre à satisfaire nos besoins tout en diminuant notre pression sur l'environnement. C'est taxer les émissions de gaz à effet de serre plutôt que le travail. C'est réduire les charges qui pèsent sur les PME qui favorisent l'emploi. C'est faciliter la conversion d'une agriculture polluant les sols à une agriculture riche en emploi et respectueuse de l'environnement. C'est relocaliser les activités économiques pour limiter les transports de marchandises et créer des emplois localement.<br />
<br />
Nous sommes aujourd'hui tous conscients de l'augmentation brutale des prix de l'énergie et pourtant, seuls les V font le choix de l'efficience énergétique. L'amélioration du pouvoir d'achat et la croissance de demain passent notamment par une plus grande maîtrise de l'énergie.
Avec la mondialisation et l'augmentation inéluctable des prix de l'énergie et des matières premières, les entreprises les plus sobres sur le plan énergétique seront également les plus compétitives. La protection de l'environnement, loin d'être un poids pour l'activité économique, est un fantastique levier pour une croissance qualitative et fortement créatrice d'emplois.<br />
<br />
Des députés V doivent aussi être élus à l'Assemblée Nationale pour vous y représenter, pour peser sur les lois et leur application, pour proposer des alternatives réalistes et écologiques. A défaut, le gouvernement nommé conduira des politiques qui s'inscriront dans la continuité des politiques suivies dans le passé et sans considération aucune pour les enjeux à venir.<br />
<br />
En étant votre député, j'exercerai ce mandat avec le sérieux et la ténacité qui s'imposent. Je vous informerai régulièrement et serai soucieux de ne pas me couper des problématiques qui seront les vôtres.<br />
<br />
Partager chez nous et entre les peuples, laisser à nos enfants une planète vivable et respectueuse de chacun, démocratiser notre République, tout cela est possible si vous le voulez.<br />
<br />
une France + verte, le monde + juste</p>
</blockquote>http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2007/05/21/272-ma-profession-de-foi#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/242un peu de coloriage politiqueurn:md5:66414728f8df711b49fd91e04c7197c92006-12-08T06:23:00+00:002014-02-01T20:20:08+00:00Vincent le gloppeurPolitiquebagnoleclimatfiscalitémobilitépétroletechnologieun peu à l'image d'<a href="http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?2005/04/22/30-europe-fashion-victim">un précédent billet sur l'Europe Fashion</a>, ces dernières semaines ont vu naître une bulle médiatique sur la thématique environnementale.
Poussés par la sortie au cinéma d'un <a href="http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?2006/10/06/194-soiree-chaude">film par et pour les américains</a> - mais pas seulement - mais aussi par la menace d'une candidature Hulot, par les publications d'<a href="http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?2006/11/04/206-5-500-000-000-000">un rapport chiffrant le coût de l'inaction politique</a> et d'<a href="http://www.industrie.gouv.fr/cgi-bin/industrie/frame23e.pl?bandeau=/energie/prospect/be_prosp.htm&gauche=/energie/prospect/me_pros.htm&droite=/energie/prospect/facteur4.htm">un autre sur la division par quatre des émissions françaises de GES</a>, les candidats déclarés à la présidentielle s'affolent et essaient de paraître tous plus écolos que les V. <br />
Hier, Nicolas Sarkozy déclarait : <q>C'est quand même extravagant qu'acheter une voiture qui pollue moins, ça soit plus cher qu'acheter une voiture qui pollue.</q><br />
Eh non, ce n'est pas extravagant. quand tu achètes une maison bioclimatique, tu es prêt à payer plus parce que tu fais des économies de chauffage par la suite. de la même façon, quand tu achètes une bagnole qui consomme moins qu'une autre, tu es prêt à payer davantage parce que tu fais des économies à la pompe. la qualité a un prix.<br />
le point que je veux souligner ici n'est pas tant l'inculture économique de Nicolas Sarkozy que son incapacité à analyser un problème. globalement, tout le monde sait que les voitures consommées aujourd'hui brûlent moins de pétrole que les voitures de nos parents et malgré cela, nous consommons collectivement de plus en plus de pétrole pour nous déplacer parce que notre parc automobile s'est développé à grande vitesse. pourquoi ? <a href="http://www.manicore.com/documentation/economies.html">la réponse est assez simple.</a> depuis 1973, le pouvoir d'achat des ménages a augmenté beaucoup plus vite que le prix de l'essence. l'énergie est donc devenue de moins en moins chère et on comprend mieux pourquoi les ménages ont été incités à acheter une ou deux automobiles, mais on saisit mieux aussi ce qui a favorisé l'expansion urbaine et les problèmes qui en découlent - allongement des distances domicile-travail, domicile-commerces, domicile-loisirs, augmentation du coût des réseaux de transports en commun nécessairement plus étendus et moins denses, idem pour les réseaux électriques, de gaz, d'eau...<br />
Nicolas Sarkozy écolo ? qu'il commence par faire ce qu'il s'est refusé à faire quand il était aux commandes de Bercy, augmenter la TIPP plus vite que n'augmente le revenu. Il parle d'aider les ménages qui achètent des voitures moins consommatrices. quid des citoyens qui se déplacent en vélo ou grâce aux transports en commun - et donc luttent bien plus efficacement contre le changement climatique - l'Etat leur fera un chèque aussi ? oui je sais, c'est pas un rêve, c'est un délire - on parle de Nicolas Sarkozy tout de même.<br />
<br />
Hier, Nicolas Sarkozy déclarait que <q>la défense de l'environnement c'est une question si fondamentale qu'elle ne peut être la propriété d'un seul parti politique, fût-il de couleur verte.</q> sur ce point, je suis en total accord avec lui et je ne peux que regretter le manque d'engagement des autres partis que les V en faveur d'une politique environnementale à la hauteur des défis. <a href="http://blog.voynet2007.fr/index.php?2006/12/03/54-discours-de-cloture-de-dominique-voynet-a-l-assemblee-federale-des-verts-de-bordeaux">l'écologie light n'est pas durable</a>.http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2006/12/08/216-un-peu-de-coloriage-politique#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/195les éoliennes comme solution ?urn:md5:e9b825824a24b7fa308c417d69ca5dc62006-11-27T04:57:57+00:002014-02-01T18:57:23+00:00Vincent le gloppeurPolitiqueclimatEnRmedianucléaireénergieje réagis à <a href="http://www.france5.fr/cdanslair">C dans l'air</a> qui consacrait le sujet du 24/11 aux éoliennes. j'avoue, je n'ai pas pu m'empêcher de râler en écoutant les intervenants. <br>
<br>
Didier Wirth, un représentant des <a href="http://www.ventdecolere.org">hostiles à l'éolien industriel</a> avançait des arguments hautement critiques des éoliennes.
<ul>
<li><em>elles ne réduisent pas les émissions de gaz à effet de serre.</em> ce qu'il oublie de dire c'est qu'on ne vit pas dans un monde avec une contrainte - effet de serre - mais avec plusieurs contraintes qui comprennent la limitation des ressources non renouvelables (hydrocarbures pour les centrales thermiques et minerais pour les centrales nucléaires), l'effet de serre et l'accumulation de déchets radioactifs dont on ne sait que faire.<br></li>
<li>Pire ! <em>elles augmentent les émissions de GES à cause de son intermittence</em>. là encore, le raisonnement ne va pas plus loin que tout près de son nez. si les éoliennes ne fonctionnent pas en permanence - puisque dépendantes de la quantité de vent disponible - il faut trouver un substitut pour les périodes où le vent est parti se promener. l'intervenant aime <del>noircir</del> salir les éoliennes et affirme qu'on a besoin de brûler du gaz ou du charbon pour compenser la moindre production de l'éolien. sauf que 1/ personne ne nie l'intermittence de la production des éoliennes 2/ la filière hydraulique est tout à fait capable de compenser les périodes sans vent et ceci d'autant plus facilement que la météo prévoit avec précision la vitesse du vent et 3/ voilà qui justifie le besoin de disposer d'un bouquet énergétique se basant sur toutes les renouvelables et qui décrédibilise celles et ceux qui pensent encore que la source d'énergie parfaite existe.<br></li>
<li><em>les éoliennes sont nuisibles car elles saccagent le patrimoine paysager</em>. à cet argument qui ressemble plus à une expression de goût ou de couleur, j'invite chacun à se demander s'il préfère <a href="http://flickr.com/photos/ben-der/249921195">ce paysage</a> ou <a href="http://www.flickr.com/photos/robt/270711141">celui-ci</a>.<br></li>
<li><em>les éoliennes sont nuisibles car toujours installées trop près des habitations</em>. Oui, d'ailleurs c'est pour empêcher que les enfants dorment en paix qu'on installe des éoliennes à proximité de leurs chambres. Plus sérieusement, le bruit que fait le vent sur les pales n'est pas plus bruyant qu'il y a à l'intérieur d'une voiture - et ça, quand on est au pied de l'éolienne.<br></li>
<li><em>l'éolien ne crée aucun emploi permanent.</em> la preuve, on recense environ 46 000 emplois en Allemagne, 21 000 au Danemark et 10 000 en Espagne dans cette filière où nous cumulons les retards avec seulement 1 000 emplois. (chiffres de l'Observatoire des énergies renouvelables 2004).<br></li>
<li><em>le développement des éoliennes freine considérablement le recours aux énergies renouvelables.</em> (il fallait oser !) selon lui, l'éolien nous empêche d'utiliser le solaire thermique, la biomasse, les biocarburants, la géothermie et la microhydraulique. il est vrai que la microhydraulique a un potentiel de croissance - contrairement au grand hydraulique où la capacité de développement est saturé - mais n'est en rien freiné par les éoliennes, là encore, il faut développer les complémentarités entre les territoires. pour ce qui est du solaire thermique, de la biomasse et de la géothermie, à moins de vouloir chauffer l'habitat avec l'électricité fournie par les éoliennes - absurde ! - je ne vois pas où est le conflit.. enfin sur les biocarburants, le jour où on fera rouler nos bagnoles avec une éolienne sur le capot n'est pas prêt d'arriver. (ah oui je vous avais prévenu, c'est du dur cet argumentaire).<br></li>
<li><em>l'éolien industriel rackette la collectivité française.</em> la preuve, c'est que les sociétés qui gèrent les éoliennes doivent - en plus du versement d'un loyer au propriétaire du terrain - verser la taxe professionnelle aux collectivités territoriales qui disposent de recettes supplémentaires pour augmenter les dépenses publiques ou réduire la fiscalité qui pèse sur les ménages.</li>
</ul><br>
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Yves-Bruno Civel, directeur de <a href="http://www.energies-renouvelables.org">l'Observatoire des énergies renouvelables</a>. je trouve une raison de râler. un point tout bête mais qui a son importance. il aurait au moins pu rappeler que la quantité de minerai d'uranium dans le monde est tout aussi limitée que la quantité de pétrole. c'est pas quand on aura plus de quoi faire tourner les centrales nucléaires qu'il faudra penser à penser l'ère suivante.<br>
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<a href="http://www.manicore.com">Jean-Marc Jancovici</a>, ingénieur-conseil. il rappelle - et avec raison - que le défi principal est la réduction de notre consommation énergétique et que le développement de l'éolien ne sert à rien si dans le même temps notre consommation d'énergie augmente. Pour Jancovici, le problème de notre boulimie énergétique c'est 1/ l'épuisement des ressources fossiles et 2/ l'effet de serre.<br>
Jancovici aime les chiffres qui parlent. l'énergie produite dans le monde à partir de l'éolien c'est 0,05% du total et c'est donc selon lui un non-sujet. je lui rappelle volontiers que le nucléaire - auquel il n'est pas hostile bien qu'il produise des déchets - représente environ 6% de la consommation d'énergie dans le monde, pas de quoi alimenter nos bagnoles et chauffer nos maisons pour lutter contre l'effet de serre en somme.<br>
<br>
<a href="http://www.sceco.univ-montp1.fr/creden/Percebois.htm">Jacques Percebois</a>, chercheur en économie et droit de l'énergie. l'éolien est subventionné par les pouvoirs publics et c'est justifié selon lui par le fait que la filière est naissante. il serait intéressant de savoir si l'éolien est plus aidé que les autres sources d'énergie et le nucléaire notamment. pour info, 80% des crédits dans la recherche civile finance le nucléaire parce que c'est une filière naissante ...ou parce qu'Areva est une entreprise propriété de l'Etat ? ;-)http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2006/11/27/212-les-eoliennes-comme-solution#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/1915 500 000 000 000 urn:md5:f2e269e516e7d13b71b208acdcf0eac52006-11-04T23:50:53+00:002014-02-01T18:57:23+00:00Vincent le gloppeurPolitiqueclimatcroissancedécroissanceénergienon, ce n'est pas le montant de la cagnotte d'une super loterie. c'est une estimation du coût de l'inaction en matière de changement climatique.<br>
d'où sort donc cette note monstrueuse ? d'un mouvement écologiste sans doute ? eh non, c'est <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Nicholas_Stern" hreflang="en">N. Stern</a> - ancien chief-economist à la Banque Mondiale et actuel conseiller économique au sein du gouvernement Blair - qui en est l'auteur.<br>
qu'est ce que nous apprend <a href="http://www.hm-treasury.gov.uk/independent_reviews/stern_review_economics_climate_change/stern_review_report.cfm" hreflang="en">ce rapport</a> ? que si on ne remet pas en cause notre modèle de croissance basée sur l'utilisation de ressources fossiles, les coûts environnementaux seront tellement importants d'ici à la fin du siècle qu'on subira des pertes de revenu de 5 à 20%. en comparaison, si nous agissons dès aujourd'hui pour réduire sensiblement nos émissions de gaz à effet de serre (GES), alors les coûts environnementaux ne pèseront que pour 1% de notre revenu. l'analyse économique vient au secours des thèses des écologistes en montrant qu'il est bénéfique de conduire des politiques publiques ambitieuses en matière environnementale.<br>
<br>
(au risque de passer pour un défenseur de l'économisme, je pense qu'il est nécessaire que les économistes investissent davantage les questions environnementales. c'est peut-être triste à dire mais sans ça, les élus des formations politiques traditionnelles ne bougent pas. par contre, j'ai bien peur que l'accumulation de rapports ne suffise pas à écologiser les politiques publiques. et ce problème n'est pas propre à l'environnement, souvenons nous de l'inaction du gouvernement Jospin au sujet de la réforme des retraites pour nous rendre compte que c'est la volonté politique qui est l'ingrédient-clé de toute décision publique.)<br>
<br>
pour faire bonne figure, nos actuels ministres de l'écologie et de l'économie vantent la situation française où la filière nucléaire réduit le niveau des gaz à effet de serre - mais évitons de dire qu'il reste à peine 60 ans de réserves d'uranium. le hic et ce qu'ils ne disent pas non plus, c'est que depuis 1990 les émissions liées au secteur des transports ont encore augmenté de 23% et que peu d'efforts ont été réalisés dans le domaine de l'habitat.<br>
m'enfin, à gauche on n'a pas mieux avec les communistes et les socialistes de la Nièvre qui veulent relancer l'extraction du charbon..<br>
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en Septembre 2005, le gouvernement français a créé <a href="http://www.industrie.gouv.fr/cgi-bin/industrie/frame23e.pl?bandeau=/energie/prospect/be_prosp.htm&gauche=/energie/prospect/me_pros.htm&droite=/energie/prospect/facteur4.htm">un groupe de travail</a> présidé par <a href="http://www.cae.gouv.fr/membres.htm">C. de Boissieu</a> et qui avait pour mission de réfléchir à l'objectif de réduction par quatre de nos émissions de GES à l'horizon 2050. ce qui en ressort, c'est que la solution passe par la maîtrise des filières énergétiques renouvelables, par un effort accru dans la recherche et par une taxe sur le carbone. on y apprend que le nucléaire - qui ne représente que 17% de l'énergie finale en France, 6% en Europe et 2% dans le monde - n'est pas la solution au problème du changement climatique.<br>
last but not least, le groupe de travail associe les économies d'énergie à la prospérité et non pas à des privations insupportables.
la réduction des émissions de GES n'est pas l'ennemie de l'économie mais une source de richesses et d'innovations.<br>
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alors, on y va ?http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2006/11/04/206-5-500-000-000-000#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/188Les collectivités territoriales face au défi énergétiqueurn:md5:00359c3e5582b192110b04938110b7a52006-06-02T15:48:00+01:002014-02-01T19:28:06+00:00Vincent le gloppeurPolitiqueclimatdécentralisationfinance publiquehabitatrenouvelablesrégionénergie<p>Le changement climatique aura mis longtemps à s'imposer comme une donnée dont le caractère inéluctable est reconnu par une large partie de la communauté internationale. Des changements importants sont d'ores et déjà observés. Dans le même temps, les réserves d'énergies fossiles diminuent et leurs coûts vont en croissant. Les prix des hydrocarbures pour se chauffer et se déplacer risquent de grimper et de remettre en question des habitudes prises depuis des décennies. </p>
<p>Pour les élus, l'heure est venue de conduire une politique massive et diversifiée afin de limiter le choc climatique auquel on assiste - à défaut de pouvoir inverser la tendance. Comme les déchets, l'énergie était une ligne budgétaire, c'est devenu une compétence. Les collectivités locales et l'UE, comme nous allons le voir, savent se montrer innovantes.</p> <p><strong>Un bref historique de la politique énergétique française</strong><br />
Depuis 1945, la France a construit sa politique énergétique sur la nécessité d’acquérir l’indépendance énergétique, la priorité étant donnée à l’accroissement de l’offre par rapport à la demande d’énergie. Ce modèle énergétique a contribué à accroître très fortement le taux d’indépendance énergétique de la France qui est passé, en 30 ans, de 26% à près de 50%. Ce choix stratégique d’orientation des investissements en faveur du programme nucléaire s’est cependant effectué de façon relativement indépendante par rapport aux actions sur la consommation.<br />
Le nouveau contexte énergétique de la fin des années 1990 et les engagements liés à la lutte contre l’effet de serre conduisent la France et l’Union européenne à repenser la question des choix énergétiques.<br />
La France, qui acquitte chaque année une facture énergétique extérieure de 23 milliards d’euros et reste dépendante du pétrole à hauteur de 40%, doit trouver les moyens de compenser ses faibles ressources énergétiques fossiles. En outre, elle doit atteindre l’objectif communautaire arrêté en septembre 2001 fixant la consommation d’électricité d’origine renouvelable à hauteur de 21% en 2010 contre 15% en 1997.<br />
Les grands choix de société depuis la Libération ont privilégié l’offre d’énergie par rapport à la maîtrise de la consommation d’énergie. Avec le choc pétrolier de 1974, la France a mis en place un ensemble de mesures d’économies d’énergie au moyen d’instruments réglementaires, incitatifs et financiers mais la priorité a été donnée à l'accroissement de la quantité d'énergie produite grâce au développement du parc électronucléaire français.<br />
La loi de programme de juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique (POPE) prévoit de renouer avec une action volontariste dans le domaine de la maîtrise de l’énergie en visant une baisse de l’intensité énergétique (ratio de la consommation d’énergie sur le PIB) de 2% par an à l’horizon 2015 et et 2,5% d’ici 2030. Parmi les éléments phares de la loi figure la mise en place d’un système de certificats d’économie d’énergie échangeables.</p>
<p><strong>Un bref état des lieux juridique</strong><br />
Traditionnellement, la politique énergétique française s'élabore à l'échelon national. Elle met en jeu un Etat régulateur et les grandes entreprises nationales du secteur de l'énergie.<br />
La dimension territoriale de la question énergétique est pleinement reconnue dans le schéma de services collectifs de l'énergie (l'un des 9 schémas de services collectifs de la « Loi Voynet » de juin 1999). Le schéma de services lui-même renforce l'importance donnée à l'orientation et la planification locales sur l'énergie, l'implication de tous les niveaux territoriaux, les actions à entreprendre par les collectivité locales.<br />
D'autre part, la loi SRU de décembre 2000, via les SCOT et les PLU, est une nouvelle incitation pour les territoires à mener une politique énergétique au service du développement durable.<br />
Enfin, l'ouverture à la concurrence des marchés de l'électricité et du gaz ouvre des perspectives et des responsabilités nouvelles pour les collectivités locales en tant que collectivités concédantes.</p>
<p><strong>Comment les collectivités peuvent-elles être force d'initiatives pour le développement de l'efficacité énergétique ?</strong><br />
De janvier 2002 à mai 2005, les prix de gros de l'électricité ont doublé sur le marché européen de l'énergie, passant de 23€ à 46€ le MWh alors que les tarifs n'augmentaient que de 3% chez EdF, grande prudence des collectivités locales. On ne s'attend pas à assister à une évolution majeure avant juillet 2007, date de la libéralisation totale du marché de l’électricité.<br />
Depuis juillet 2004, toutes les collectivités locales peuvent faire jouer la concurrence pour leurs achats de gaz et d’électricité. Cette ouverture à la concurrence ouvre de nouveaux droits pour les clients, dits éligibles, qui peuvent s’adresser à tous les producteurs installés sur le sol national ou au fournisseur européen de leur choix.<br />
Les collectivités territoriales doivent aussi mettre en concurrence des fournisseurs d’électricité à partir de 240 000 euros. Seules la production et la commercialisation du courant sont concernées par ce changement. La livraison de l’électricité et sa tarification restent régulées par les pouvoirs publics.<br />
Toutefois, si la situation actuelle n'incite pas les collectivités à faire appel à des fournisseurs alternatifs, la hausse des prix de l'énergie amène les collectivités à investir parfois dans l'urgence dans l'efficacité énergétique et la diversification du bouquet énergétique. Même si le motif de ce changement est d'ordre financier et non politique, il a le mérite d'inciter les collectivités à gérer les fonds publics avec une plus grande parcimonie.<br />
Les collectivités locales voient leurs capacités d'intervention dans le domaine de la maîtrise de l'énergie s'élargir. Les collectivités territoriales sont en première ligne pour la relance d'une politique active de maîtrise de l'énergie, du fait de leur connaissance des territoires et de leur proximité avec les habitants. Elles sont un vecteur privilégié pour sensibiliser, informer sur les enjeux de la maîtrise de l'énergie et inciter à des nouveaux comportements. Elles devront également montrer l'exemple en réduisant leurs propres consommations énergétiques. La mise en œuvre de plans climat territoriaux qui vient d'être initiée permettra de structurer les actions des collectivités territoriales.<br />
L'énergie n'est pas une compétence obligatoire mais les collectivités territoriales s'en saisissent, la proximité facilitant la prise de décisions.<br />
Conduire une politique environnementale coûte cher et l’État n'est pas très engagé dans cette voie - en comparaison des financements publics vers la filière électronucléaire. Dans cette situation, la sélection des priorités est rendue nécessaire. la collectivité tient le rôle de promoteur en cherchant à renforcer l'effet de levier.<br />
La région Nord-Pas de Calais ayant été touchée plus fortement par la pollution, les pressions écologiques ont été plus présentes que ce qu'on a pu observer ailleurs. Par ailleurs, la présidence verte de 1992 à 1998, a permis de mener une politique environnementale avec deux objectifs affichés que sont le maintien de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique.<br />
La France s'est engagée à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Pour ce faire, les collectivités tentent de changer les mentalités avec des opérations "chocs".<br />
C'est ce qu'a réalisé le Conseil régional Nord-Pas de Calais, engagé dans un Plan Climat Régional, avec la création d'Isolto - un prêt à 0% permettant de financer l'isolation des logements anciens et mal isolés. Le budget du Conseil régional est relativement faible. Il est donc important d'innover afin d'avoir l'impact le plus large possible. Ce programme a pu voir le jour grâce au partenariat de la collectivité avec deux acteurs du secteur bancaire et Gaz de France. Le Conseil régional s'attend à ce que 30 000 foyers profitent de cette mesure d'ici 4 ou 5 ans et voient leurs consommations d'énergie diminuer.<br />
La Communauté urbaine de Dunkerque et la Communauté d'agglomération de l'Artois participent à la mise en place de déclinaisons locales du programme en assurant, notamment une information spécifique des habitants de leurs territoires.<br />
Mais le Conseil régional s'applique aussi à lui-même une discipline d'efficacité énergétique : il adopte un plan de déplacement du personnel, l'orientation de l'Hôtel de Région actuellement en construction permettra de réduire le besoin de chauffage artificiel.<br />
De plus le Conseil régional dispose d'un patrimoine important sur lequel des efforts sont engagés : les lycées. Le Conseil régional envisage de monter un partenariat public-privé visant à réduire les consommations d'énergie dans chaque lycée. Un tel exercice a été couronné de succès à Berlin notamment.<br />
Le Conseil régional est loin d'être la seule collectivité à s'être engagé dans une gestion attentive de ses propres consommations.<br />La ville de Villeneuve d'Ascq s'est doté depuis quelques années d'un bilan énergétique et utilise le logiciel Energie Territoria développé par Gaz de France et qui permet de gérer au quotidien les consommations d'énergie. Il permet de réaliser des analyses précises, d'élaborer des budgets prévisionnels et donne la possibilité de définir des besoins d'investissement.<br />
Par ailleurs, la Ville, via une délégation de service public accordée à l'entreprise Inéo, a investi 12 M€ dans l'éclairage public afin de réaliser des économies d'énergie. L'opération semble réussie puisque dès la première année, la Ville a réalisé une économie de 40% de sa dépense de fonctionnement sur ce poste budgétaire.</p>
<p><strong>Les énergies renouvelables, une piste de plus en plus exploitée par les collectivités</strong><br />
Pour réduire sa dépendance énergétique et ses émissions de gaz à effet de serre, l'Union européenne s'est engagée à développer l'exploitation des sources d'énergie renouvelables. La France est le premier producteur d'hydroélectricité de l'UE mais elle ne développe l'éolien et le solaire que depuis peu d'années. Les progrès réalisés restent insuffisants et l'objectif de consommer au moins 21% d'énergie renouvelable s'emble s'éloigner.<br />
Actuellement, le Conseil régional verse des aides directes pour l'installation d'un chauffe-eau solaire, de photovoltaïque ou de systèmes combinés mais au vu des objectifs à atteindre, cette mesure touche une trop faible partie de la population. Il convient alors de penser d'autres pistes :<br />
La constitution d'une coopérative d'achat interrégionale permettrait de baisser le prix du matériel mais ce projet apparaît aujourd'hui comme politiquement peu probable.<br />
La mise en place d'un crédit-bail inspiré par ce qui est pratiqué aux Pays-Bas est à l'étude mais paraît compromise pour des raisons juridiques.<br />
L'idée d'un prêt à 0% sur le modèle du programme Isolto n'est pas non plus rejetée.<br />
Par ailleurs, si le Conseil régional est peu engagé dans la production d'énergie, le lycée pilote HQE de Calais dispose d'une éolienne qui fournit une partie de l'électricité nécessaire au fonctionnement de l'établissement et d'autres installations sont à l'étude.<br />
Du côté de Villeneuve d'Ascq, en sus des aides versées aux ménages pour les installations solaires, la ville s'est engagée à favoriser le solaire pour chauffer l'eau sanitaire dans ses bâtiments. Actuellement, quatre bâtiments publics sont équipés de chauffe-eau et une réflexion systématique est conduite lors de chaque nouvelle construction en vue d'y favoriser l'utilisation des énergies renouvelables. La ville co-organise également chaque année une journée consacrée à l'énergie solaire qui voit sa fréquentation augmenter sensiblement depuis deux ans.<br />
Mais la Ville ne parie pas uniquement sur le solaire. Le réseau de chaleur du Pont de Bois relève depuis deux ans de la compétence de la Ville. Celle-ci en a profité pour exercer son pouvoir de prescription et modifier l'installation alimentée au fioul afin de pouvoir utiliser le bois-énergie. Aujourd'hui, le fioul représente 5 à 10% de la consommation de ce réseau de chaleur et n'est plus utilisé que comme source d'appoint. Le réseau de chaleur fournit l'eau chaude sanitaire et le chauffage pour les logements et quelques bâtiments publics situés dans le quartier Pont de Bois – Hôtel de Ville. La ville est à présent disposée à étudier la possibilité d'intervenir sur le logement social afin de réduire la facture énergétique des populations les plus sensibles à la hausse des prix des hydrocarbures.<br />
De la même façon, à la Rochelle, 2 500 logements et divers bâtiments publics sont chauffés grâce à un réseau de chaleur. La moitié de la production d'énergie est assurée par du bois déchiqueté. L'eau chaude sanitaire est produite à 50% grâce à l'énergie solaire et aux 1 200 m2 de capteurs installés dans le quartier. Le mix énergétique permet d'obtenir une plus grande souplesse dans le choix du mode de production et une maîtrise des variations tarifaires des différentes énergies permettant de lisser les fluctuations. L'usage du bois a permis de réduire par deux l'impact lié à l'augmentation des tarifs du gaz.<br />
La biomasse peut également être utilisée comme source d'énergie dans le secteur des transports. C'est Lille Métropole Communauté Urbaine qui en France porte le projet BIOGASMAX en partenariat avec d'autres métropoles européennes et soutenu par l'Union européenne. Produit à partir de la fermentation de boues de stations d'épuration, de déchets alimentaires ou agricoles ou des déchets organiques municipaux, le biogaz permet une valorisation énergétique des résidus.<br />
Ce projet prévoit de mettre en service des bus qui rouleront au biogaz produit par le centre de valorisation organique de Sequedin qui sera capable de traiter à partir de 2007 environ 100 000 tonnes de déchets organiques par an. La biométhanisation pratiquée au centre de valorisation organique permettra de récupérer le biogaz de fermentation pour le transformer en biogaz carburant. Dans un premier temps, le biogaz alimentera une flotte de 100 bus. Par la suite, le biogaz pourrait alimenter les flottes automobiles des collectivités, des entreprises ou des sociétés de taxis.</p>
<p><strong>Regard vers l'étranger : Le pari de l'autosuffisance énergétique</strong><br />
Plusieurs villages allemands et autrichiens font aujourd'hui le pari de l'autosuffisance énergétique. Schenkenfelden, 1500 habitants, reconnu pour son innovation en 2005 a misé sur le solaire, l'éolien et la biomasse dans les années 1990. Aujourd'hui, 45% des ménages dépendent de ces énergies pour l'électricité et le chauffage. La collectivité s'est fixé comme objectif d'atteindre l'autosuffisance énergétique totale et de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre.<br />
La biomasse alimente le réseau de chaleur. Un hangar de 640 m2 contient suffisamment de déchets organiques, du bois principalement, pour chauffer les 58 habitations qui y sont raccordées pendant une année. Les 34 agriculteurs locaux qui apportent 40% des déchets sont rémunérés de 15 à 20 € par mètre cube. Ceux-ci voient ainsi leurs revenus maintenus, voire augmentés. Les investissements ont été importants lors de l'installation du réseau de chaleur : 1,8 M€ apportés par l'Etat, l'Union européenne, le Land de Haute-Autriche, le village et même par quelques entreprises locales et habitants du village. Ces aides publiques et privées nécessaires au démarrage du réseau de chaleur ont permis de le rendre financièrement autonome.<br />
Toutefois, le réseau de chaleur connaît des limites. Il ne couvre actuellement que le centre du village avec ses 2,5 km de diamètre. Les habitations et fermes excentrées disposent de chauffage individuel par biomasse dans l'attente de profiter du réseau de chaleur.</p>
<p><strong>=></strong><br />
Les collectivités doivent développer et renforcer les actions d'information et de sensibilisation en direction des usagers. Mais il faut savoir qu'à elle seule la communication ne peut aboutir qu'à des résultats modestes. Il faut en particulier réfléchir aux moyens d'accompagner techniquement les usagers et consommateurs dans leurs projets d'efficacité énergétique.<br />
Dans ce domaine, il convient de reconnaître qu'à peu près tout reste à faire et en particulier que les collectivités territoriales ont beaucoup de mal , dans le domaine de l'efficacité énergétique, à imaginer des dispositifs de soutien financier permettant de sortir du cadre intéressant de la subvention mais qui se heurte à l'étroitesse des ressources disponibles.<br />Les expériences du Nord-Pas de Calais ouvrent de nouvelles pistes. En adossant un financement public à un instrument financier de marché, le financement même modeste d'une collectivité territoriale permet d'envisager un réel changement d'échelle dans la réalisation d'objectifs d'efficacité énergétique.<br />
À côté de ces actions en direction des usagers, les collectivités doivent s'appliquer à elles-mêmes les principes de vertu qu'elles prônent en direction de leurs administrés. Les collectivités, sans nécessairement que cela s'accompagne d'un surcoût d'investissement, doivent être « modèles » dans les décisions concernant leur patrimoine.</p>
<p>Ressources bibliographiques :
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<ul><li>D. Maillard et R. Lavergne, Orientations de la politique énergétique, in Regards sur l'actualité, n°318, Février 2006</li>
<li>V. Piveteau, Les politiques de développement rural, in Regards sur l'actualité, n°315, Novembre 2005</li>
<li>S. Fonrojet, Les nouveaux transferts de compétence, in Regards sur l'actualité, n°308, Février 2005</li>
<li>J-L Bal et B. Chabot, Quelle place pour les énergies renouvelables ?, in Futuribles, n°315, Janvier 2006</li>
<li>V. Lamblin, Quelles pistes de recherche pour maîtriser l'effet de serre ?, in Futuribles, n°315, Janvier 2006</li>
<li>M. Picard, Le pari de l'autosuffisance énergétique, in AgraValor, n°130-131, Juillet-Août 2005</li>
</ul>
<p><br />Pour avoir pu les rencontrer et les interroger, je remercie :</p>
<ul><li>Alain Alpern, Vice-Président DD et Environnement au Conseil régional Nord-Pas de Calais,</li>
<li>Malik Ifri, conseiller municipal délégué à la maîtrise de l'énergie et au développement des énergies renouvelables à la mairie de Villeneuve d'Ascq,</li>
<li>et Philippe Tostain, conseiller municipal délégué à l'économie d'énergie et aux énergies renouvelables à la mairie de Lille.</li>
</ul>http://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?post/2006/06/02/Les-collectivites-territoriales-face-au-defi-energetique#comment-formhttp://vincent.b.1310.free.fr/dotclear/index.php?feed/atom/comments/356