le journal du gloppeur

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samedi, décembre 6 2014

Transition vers un système de retraite alternatif

Après de longs mois d'inactivité, je reprends le fil sur la nécessité d'une réforme équitable de notre système de retraite. Dernièrement, j'avais développé l'idée d'un nouveau modèle composé de 2 piliers : le versement d'un revenu de base inconditionnel et la création pour chaque individu d'un livret d'épargne prévoyance (LEP) fiscalement incitatif.

Or le passage du système actuel à ce modèle alternatif n'est évidemment pas instantané, une transition de plusieurs années est nécessaire pour que les administrations puissent gérer la transition mais surtout pour que les individus puissent se préparer et adapter progressivement leurs comportements de consommation et d'épargne.

Durant la période de transition, et afin que les individus qui perçoivent les pensions les plus importantes ne voient pas leur niveau de vie chuter violemment, il conviendrait de faire converger progressivement la pension maximale vers l'actuel minimum vieillesse. Ainsi, sachant que les versements sur le LEP sont déduits du revenu imposable, les individus peuvent, s'ils le souhaitent, augmenter leur niveau d'épargne placée sur leur LEP, afin notamment de lisser leur niveau de consommation dans le temps.

Le moyen de lutter contre les inégalités et d'assurer la soutenabilité du système réside dans la modification des modalités d'indexation des pensions. Afin d'accélérer la convergence entre minimum vieillesse et pension maximale, le minimum bénéficierait d'une revalorisation égale à l'inflation, tandis que les pensions subiraient une érosion régulière et annoncée. Si chaque trimestre, on réduisait de 1% le montant des pensions, l'incitation à effectuer des versements sur le LEP serait relativement forte. Ce qui permettrait au système de réaliser des économies de ressources, sans mettre à contribution une fois de plus les actifs, et accessoirement de réduire les inégalités de niveau de vie au sein des inactifs retraités.

Le niveau relatif des pensions baisserait, en impactant davantage les retraités aisés que les retraités pauvres. Les uns voyant leur pension baisser progressivement au cours des trimestres, les autres profitant du fait que le minimum vieillesse garantit leur niveau de revenu réel, autrement dit leur pouvoir d'achat.

mercredi, janvier 1 2014

Meilleurs vœux pour l'année #2014


Être à l'écoute des autres.

Se réjouir de chaque rencontre. Chacune nous rend plus grands.

Prendre des risques. Questionner nos projets, nos envies.

Partir. Penser à ceux que nous laissons.

S'émerveiller des choses simples. Se rappeler que le voyage est aussi intérieur.

lundi, novembre 4 2013

political spectrum quiz

My Political Views
I am a center-left moderate social libertarian
Left: 1.01, Libertarian: 3.3



Political Spectrum Quiz

dimanche, octobre 27 2013

le réveil des muscles

depuis mon retour de Morteau, je sens que j'ai la bougeotte. comme si le temps passé à Morteau, à rester immobile, je devais le rattraper. alors on skie, on marche, on prend l'air..

et si les remontées mécaniques sont arrêtées, comme il reste pas mal de neige sur les hauteurs, j'ai même chaussé les raquettes au pied de la Dôle, attaché une paire de skis alpins au sac à dos et grimpé jusqu'au sommet. une fois en haut, la chance de pouvoir contempler la chaîne des Alpes sans nuage, le temps d'un déjeuner frugal, de faire sécher les chaussettes au bout des bâtons et le plaisir de redescendre en skis.

j'ai commencé à courir aussi. participation au semi-marathon du transju'trail, au cross de 15km au Mont d'Or.. mais courir avec le sac et les chaussures de rando, c'était pas le top alors j'ai investi dans une ceinture porte-gourdes et des chaussures ultra-légères. si elles me font travailler les mollets, c'est quand même plus appréciable. et si je peux éviter de renouveler les douleurs à l'arrivée du transju'trail, c'est meilleur encore.

mercredi, mai 15 2013

premiers pas à Gex

j'ai fait mon choix et mes valises. j'ai quitté Morteau avec regrets, mais surtout avec soulagement. soulagement parce que depuis le départ anticipé d'Anna, l'étage qui jouait le rôle d'internat était devenu un peu plus glauque et triste. soulagement aussi parce que je vais retrouver une vie normale, habiter mon appartement.. parce que depuis mi-janvier, je n'ai plus quitté Morteau que pour le temps des vacances d'hiver. et des regrets de ne pas pouvoir accompagner les élèves jusqu'à la fin de l'année. arriver et partir en cours d'année, c'est un bon moyen de ne pas savoir si on est en capacité d'être prof pendant un an ou plus.

la vie à Morteau était devenue assez pénible et la perspective du retour aux Rousses largement bénéfique. j'ai donc choisi de faire quelques heures par semaine au lycée de Gex, en espérant un poste de prof à temps plein pour l'année scolaire prochaine.

à Gex, je n'interviens qu'auprès des élèves de terminale. je reprends le programme avec eux. ce que je pensais n'être que séances de révisions étaient pour la plupart des séances de découverte. quoiqu'il se passe avec leur prof, je me dis qu'on va devoir procéder différemment. au lieu de les entraîner directement aux épreuves du bac, on va tenter de rattraper le coup au niveau des connaissances. évidemment, vu le temps dont je dispose, on ne peut que survoler le programme, souvent la sonnerie vient me rappeler à quel point le temps n'est pas disponible en abondance.. mais le public est relativement bon et réceptif. après l'expérience mortuacienne, ça fait chaud au cœur.

mardi, mars 12 2013

should i stay or should i go now ?

à Morteau, on me propose de prolonger d'un mois le remplacement commencé en novembre. j'hésite.

j'ai été contacté par le directeur du lycée dans lequel travaille Cécile. ils sont à la recherche d'un prof de SES qui intervienne quelques heures par semaine, en soutien / préparation au bac pour les élèves de terminale.

en sachant que ça pourrait déboucher l'année prochaine sur un temps plein, je crois bien que je vais préférer quitter Morteau pour me rapprocher un peu, et de Gex, et des Rousses.

lundi, janvier 14 2013

réveillon de D

minuit passé de cinq minutes. D marche dans la ville, au hasard des rues qui se trouvent sur son chemin. il est seul à ce moment où des millions d'autres embrassent leurs voisines de tablée ou leurs partenaires de danse. il est seul mais ça ne regarde que lui.

il est seul mais la marche l'occupe et son esprit aussi vagabonde. chaque pas alimente les songes et la réflexion de D. chaque lumière aux étages des bâtiments qu'il longe maintient son esprit en éveil. les bouts d'avenue constituent des objectifs intermédiaires à atteindre. chaque piéton qu'il croise est un compagnon de marche en solitaire.

ce n'est pas qu'il se fiche du réveillon de nouvel an ou qu'il se moque des personnes qui s'embrassent pour l'occasion. c'est juste que ce soir il ne peut pas faire de même. et pour ne pas y penser, pour se vider la tête, pour se changer les idées, il est sorti marcher, pour combler le vide qui l'habite depuis plusieurs jours, pour se remplir la tête des images et des bruits des lumières de la ville et des passants qui sortent ou qui rentrent chez eux.

avant de sortir tout à l'heure, il a juste avalé un bout de pain, du fromage et il a emporté son sac à dos et du thé dans une bouteille isotherme. au cas où il aurait froid ou soif parce que dehors, il ne fait pas loin de 3° et que la marche ça fatigue aussi les jambes et la bouche du promeneur solitaire.

mardi, janvier 1 2013

Meilleurs voeux pour l'année #2013




Marquer cette année de notre empreinte.
Trouver notre voie, même hésitante et peu sûre. Tracer notre chemin.
Oser l'aventure et découvrir l'inconnu.


Les vœux que nous avions formulés l'an passé restent d'actualité ! et nous espérons vous retrouver en 2013 pour échanger et partager des moments de convivialité. Cécile & Vincent

mardi, décembre 18 2012

des nouvelles de fin d'année

à la fin de l'été, je me suis installé dans le Haut-Jura avec Cécile. on a trouvé un job d'assistant d'éducation dans un collège tout proche. travail en continu du lundi 7h30 au mercredi 14h en moyenne. on profitait du week-end de 4 jours pour faire la lessive et quelques randonnées aux alentours. et puis l'ambiance et la qualité des relations de travail avec une CPE se sont fortement dégradées. les congés de la Toussaint venus, on a pensé à donner notre démission. Cécile a sauté le pas la première. j'ai suivi une semaine plus tard. avec la pression de trouver autre chose assez vite pour ne pas se trouver sans revenu trop longtemps.

par chance, j'ai trouvé un poste de prof en sciences économiques et sociales dans un lycée sur Morteau. bon, c'est pas Byzance, c'est un remplacement jusque mars 2013 donc faut commencer à penser à l'après. et c'est à 2h de route de l'appartement donc je dois louer une chambre au lycée et je ne rentre qu'une à deux fois par semaine quand j'ai un jour de libre. l'attention des élèves est très variable, entre les deux classes de 2des où j'ai l'impression de faire la garderie (SES est devenue obligatoire mais les notes ne comptent pas dans la moyenne) et les Terminales à qui j'enseigne la spécialité "Économie approfondie". le gros de mes heures, c'est avec les 1ères que je les passe et ça se passe quelque part entre les enfantillages des 2des et l'attention des Terminales. C'est une première expérience, et c'est déjà un défi de transmettre ce que j'ai pu recevoir pendant ma formation. le plus difficile - le plus intéressant ? - c'est de déconstruire les modèles compliqués pour rendre l'économie ou la sociologie compréhensibles, essayer de ne pas brûler les étapes. je vais profiter des vacances de Noël pour préparer les cours à venir, concocter un ou deux examens pour les 1ères et corriger les copies des Terminales..

et Cécile a trouvé un poste d'auxiliaire de vie scolaire sur Gex où elle va aider pendant quelques heures des élèves handicapés (audition défaillante, autisme..) et elle commence début janvier. je suis plutôt confiant.. :)

ah oui, j'ai oublié de vous dire que j'ai reçu mon permis de conduire. ça aide quand on vit à la montagne mais c'est pas une raison pour prendre la voiture pour aller chercher le pain, même quand la boulange' est à 1,5km ;p

l'éternelle nécessité de bidouiller ?

en politique, quand on est au gouvernement, on a tendance à annoncer des réformes. des réformes qui en appellent d'autres car bien souvent, les politiques mises en œuvre restent souvent insuffisantes. l'exemple du jour est - encore - celui des retraites. le gouvernement Fillon avait réformé le régime à la marge et on parle déjà du besoin de rouvrir le dossier pour limiter les déficits des caisses de retraite.

jusqu'à présent, les gouvernements ont cherché la facilité. le gouvernement Jospin avait redistribué la "cagnotte" en baisse d'impôts pour relancer ce qui n'avait pas besoin de l'être, sans chercher à réduire la charge de la dette pour les générations futures. le gouvernement Fillon avait allongé la durée de cotisation des actifs pour modérer l'augmentation des déficits des caisses de retraite, sans chercher à rendre l'équilibre obligatoire. les gouvernements donnent l'impression de faire le service minimum, de bidouiller ce qui peut l'être et de reporter à plus tard ce qui peut l'être... alors qu'on attendrait d'eux qu'ils s'attaquent aux problèmes, qu'ils cherchent des solutions durables, quitte à modifier en profondeur le système existant.

sur l'Expansion, on peut lire :

A l'horizon 2020, le Conseil d'orientation des retraites (COR) prévoit un déficit compris entre 20,1 milliards et 24,9 milliards, en fonction des scénarios économiques. Pour revenir à l'équilibre en 2040, il faudrait que le taux de chômage descende à 4,5%, contre 10% actuellement, et que la croissance progresse de 2% par an. C'est le scénario rose. Dans le scénario noir - un taux de chômage à 7% et une croissance de la productivité limitée à 1% par an, plus conforme à la réalité actuelle- le déficit dépasserait les 100 milliards en 2060.

[...]

A l'horizon 2060, dans le scénario central (taux de chômage de 4,5% et hausse de la productivité de 1,5%), il faudrait soit relever le taux de cotisation de 6,2 points, soit baisser le rapport entre la pension moyenne et le revenu moyen de 25%, soit relever l'âge effectif de départ de cinq ans, ce qui le porterait à 69 ans. Ces projections serviront de base de travail pour le gouvernement et les partenaires sociaux en vue d'une nouvelle réforme des retraites en 2013. Les choix s'annoncent douloureux.

on notera qu'une fois de plus, la proposition du COR, comme du gouvernement quand il annoncera sa proposition se réduira à bidouiller un ou deux paramètres du système (durée de cotisation, taux de cotisation, ratio pension moyenne / salaire moyen).

je ne vais pas m'étendre sur le scenario noir évoqué par le COR, ou alors juste pour dire qu'on peut trouver "plus noir que noir". la fin de l'énergie à pas cher et la destruction du capital naturel qui nous environne font que mon pronostic en terme de croissance économique se situe plutôt en dessous de zéro. quant à un taux de chômage réduit de moitié, on se demande comment faire pour l'atteindre sans engager des réformes en profondeur..

si dans quelques années, on se rend compte que la croissance économique n'est pas au rendez-vous, on rejouera ce même spectacle. mais peut-être qu'alors, les actifs refuseront de jouer la même pièce et exigeront une fin alternative. le problème, c'est que plus on retardera la réforme systémique, plus la transition sera socialement pénible et politiquement coûteuse.

lundi, juin 4 2012

contre l'effet rebond : la taxe ou le quota

j'écrivais récemment que pour améliorer le niveau de vie des travailleurs pauvres, il valait mieux isoler leurs logements que d'augmenter le taux du salaire minimum. évidemment, cette proposition qui vise à améliorer l'efficience énergétique a pour objectif de soulager la contrainte qui pèse sur le budget des ménages mais elle ne constitue pas une réponse complètement satisfaisante.

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samedi, mars 31 2012

pour une protection sociale alternative

j'ai écrit précédemment que le système des retraites - tel qu'il existe en France - me parait peu satisfaisant au regard de la justice sociale et de la liberté individuelle. alors, je me suis essayé à un petit travail d'imagination. plusieurs options sont envisageables :

  • le statu quo - avec le maintien de l'assurance sociale obligatoire - peu satisfaisant.
  • le laisser-faire total - pas plus satisfaisant que le statu quo dans la mesure où il risque d'accroître les inégalités sociales et le taux de pauvreté.
  • ..ou un système qui reconnaisse la capacité des individus à être autonomes à condition qu'on leur en donne les moyens.. c'est cette option que je vais exposer ici.

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je suis de droite - selon Mélenchon

j'ai lu dans les Echos un article qui reprenait une proposition phare du Front de Gauche - le smic brut à 1700€ immédiatement. lors de son meeting à Lille, Mélenchon déclarait que quand on est de gauche et qu'on arrive au pouvoir, le smic, on l'augmente, ça fait partie des figures imposées. récemment, Hollande estimait - en réaction à la proposition de Mélenchon - qu'il faudrait quand même revaloriser le salaire minimum après concertation avec les organisations syndicales. le smic reste donc l'outil privilégié de la gauche traditionnelle pour agir contre la pauvreté et les inégalités.

plutôt que d'espérer le grand soir pour demain et la gueule de bois pour les jours suivants.. voici quelques pistes visant à améliorer la situation des personnes à moyen-long terme.

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mardi, janvier 31 2012

corbeaux chasseurs

des toits des maisons, trois corbeaux cherchent de quoi se remplir le bec et jettent dans la rue où marchent les passants les mottes de mousse qui naissent entre les tuiles.

samedi, janvier 28 2012

Meilleurs voeux pour l'année #2012




Nous vous souhaitons d'avancer dans la réalisation des projets qui vous tiennent à cœur et de pouvoir partager avec vos proches les petits bonheurs et les grandes joies de la vie.

Quant à Cécile et moi, nous nous souhaitons - entre autres - de vous retrouver bientôt afin d'échanger, de partager une bouteille, les nouvelles, un repas, des anecdotes, et puis nos envies pour l'avenir.

et pour finir sur une note d'actu - parce que je ne peux pas m'en empêcher :

En 2012, on arrête l'air conditionné et on réclame un changement d'ère ! ;-)

mardi, juin 21 2011

à quoi bon subventionner les énergies renouvelables ?

l'industrie aéronautique et le secteur aérien ont connu une croissance importante depuis le début du 20e siècle. grâce ou à cause de la générosité de l'Etat et des collectivités : exonération de taxe sur le kérozène pour les compagnies aériennes, subventions de fonctionnement et d'investissement pour le maintien de l'activité aéroportuaire, subventions d'exploitation pour l'ouverture ou le maintien de lignes aériennes, etc. Et si ça ne suffit pas à équilibrer les comptes, on fait comme le Conseil général de la Marne et on allonge près de 10M€ supplémentaires en 2011.
généralement, il est admis que la collectivité doit soutenir financièrement les activités émergentes pour assurer leur "décollage". le problème, c'est que le secteur qui bénéficie d'un avantage fiscal fait pression pour que les aides soient pérennisées et il est politiquement plus facile de voter le maintien d'une aide que sa suppression..

[sans transition] c'est ce qui m'incite à penser qu'on doit être particulièrement attentif à la gestion des finances publiques. prenons l'exemple de la filière photovoltaïque. elle est soutenue fiscalement (via un crédit d'impot) et bénéficie également d'un tarif de rachat attractif permettant de relever le taux de rendement de l'investissement. quand le gouvernement décide de réduire la voilure des aides à cette filière, on entend les cris du lobby du solaire. évidemment, cette décision va ralentir sérieusement le développement de la filière. en fait je m'interroge sur l'intérêt de subventionner le solaire par exemple quand on subventionne aussi l'éolien et plus largement encore le nucléaire.
  • subventionner davantage le nucléaire que les renouvelables, c'est lui fournir un avantage en réduisant son prix relatif.
  • subventionner également les différentes filières, ne fournit d'avantage évident à aucune mais réduit artificiellement le prix de l'énergie et donc l'intérêt de réaliser des économies d'énergie.
alors au final, est ce qu'on n'aurait pas plutôt intérêt à relever fortement les prix relatifs de l'énergie nucléaire et des énergies fossiles - par la taxation ou l'instauration de quotas négociables - en vue de leur sortie progressive.. et de réévaluer dans la foulée l'utilité de subventionner les énergies renouvelables ?..

jeudi, mars 31 2011

la rumba

Elle vient juste de sortir. à l'hyper, l'hypermarché, pour un litre de lait et pour demain matin, un paquet de chips et du papier toilette. Il s'est assis sur une des chaises de la cuisine. Il remplit sa grille de mots fléchés avec attention. De temps à autre, il regarde vers la fenêtre et n'aperçoit que le ciel et les deux bacs de geranium qui se reposent et qui prennent le soleil.

Il se demande pourquoi elle est partie à l'hyper, l'hypermarché alors que la supérette du quartier restera ouverte encore deux bonnes heures. Elle a juste besoin de changer d'air, de se dégourdir les jambes. M'enfin.

Comme elle vient de partir, elle ne sera pas rentrée à temps. Il devra récupérer à la sortie de l'école son fils et la fille des voisins. En attendant que l'heure pointe son nez, il allume la chaîne et c'est un air de rumba qui pénètre la cuisine et le salon et qui rebondit aux murs.

jeudi, mars 10 2011

un tarif social pour l'essence ?

Depuis mon adhésion aux V, il y a 6 ans, j'ai pu changer d'état d'esprit, voir évoluer ma pensée..

Par exemple, à présent je doute qu'on puisse être tout à fait honnête et annoncer aux électeur-ice-s qu'avec des écologistes aux manettes, les gens vivraient mieux demain qu'aujourd'hui.. Car vu l'état du monde, la vitesse à laquelle notre organisation sociale dégrade l'environnement que nous habitons et consume le stock de ressources non renouvelables, j'imagine difficilement comment on pourrait retrouver au lendemain de notre victoire électorale - ou même 10 ans plus tard - un environnement de qualité au minimum équivalente à celle que l'humanité a connu au début de l'ère industrielle.

Le système climatique est une mécanique complexe et les gaz à effet de serre peuvent faire effet pendant des décennies avant d'être digéré. Les déchets nucléaires ont des durées de vie de plusieurs milliers d'années et ceux que nous produisons depuis 40 ans s'accumulent au rythme de notre consommation d'électricité. Les réserves d'eau potable, les nappes phréatiques sont aujourd'hui contaminées par les pesticides et les engrais de synthèse qui se sont infiltrés dans le sous-sol et cette eau restera polluée pendant des décennies même si demain on passait tout en biologique. En s'attaquant à notre environnement, on a réduit sa capacité de recyclage et de régénération. Il nous faudra bien plus qu'un ou deux mandats pour que notre société soit soutenable. Et même, d'ici là, on aura connu les millions de réfugiés climatiques, de victimes de la guerre et de l'expulsion pour l'accès aux ressources, etc.

En clair, j'ai pris conscience que le monde va plus mal que je ne l'imaginais ou plutôt que je voulais bien le reconnaître. ça explique sans doute le fait que je sois devenu plus radical ou plus critique par rapport aux politiques qui ne nous invitent pas à emprunter le chemin de la soutenabilité.

Où je veux en venir ?..

Ah oui, j'ai été surpris ce matin en lisant dans les média qu'Yves Cochet proposait l'instauration provisoire d'un tarif social pour l'essence - comme il en existe un pour l'électricité ou les télécoms - c'est à dire que la consommation de carburant des pauvres soit subventionnée.

Est-ce que je suis psycho-rigide quand je dis que cette mesure risque de contribuer davantage à l'effet de serre plutôt qu'au bien-être des pauvres à long terme ?

  1. Je suis persuadé que le comportement des gens est influencé par le signal-prix. En rendant plus onéreux l'usage d'une ressource, elle tend à être moins utilisée. Inversement, quand on subventionne la consommation d'une ressource, on tend à en augmenter sa consommation et à rendre les bénéficiaires dépendants, addicts.
  2. Instaurer une telle subvention parce que le prix de l'essence atteint un niveau élevé est une mesure insoutenable dès lors qu'on anticipe des prix futurs bien plus élevés. Si comme proposé, on plafonne le tarif social pour l'essence à 1,5E le litre et que le prix sur le marché atteint 2,5E, l'État dépensera 1E pour chaque litre d'essence consommé par les pauvres. le coût de cette politique sera d'autant plus important que le pétrole sera cher, limitant ainsi notre capacité à transformer la société. 
  3. Et je ne comprends pas non plus le caractère provisoire de cette mesure. Une politique juste aujourd'hui ne peut être injuste demain, et inversement. Au-delà de cet aspect, si les prix continuent à grimper et qu'on supprime le tarif social d'ici un an ou deux, la hausse ressentie par les pauvres n'en sera que plus violente...

Si on veut améliorer le quotidien des pauvres, il est sans doute préférable de verser une allocation à ceusses qui n'utilisent justement pas la voiture et d'offrir une alternative à ceusses qui l'utilisent. Et n'oublions pas que l'abaissement des vitesses limites autorisées permet de réduire la consommation de carburant et le risque d'accident de la route.

dimanche, février 6 2011

notes d'hiver

après plusieurs mois-années d'abstinence, j'ai craqué quelques semaines avant les fêtes pour un petit pc peu cher mais toujours + sobre et silencieux que mon ancien veau. par contre, j'ai subi la malédiction : l'écran est tombé en rade, la souris refusait de cliquer et le clavier également hors d'usage. alors la facture a enflé mais je m'en sors plutôt bien. j'ai un écran un peu énorme là.. O_o

ça fera un an dans un jour que j'ai une chérie dame. c'est un record bienvenu.

depuis peu, ma franginette a un chéri : le frère de la mienne. c'est mon double beauf quoi.. ça va être folklo si un des couples se marie. ;)

après plusieurs mois de "repos" et quelques séances de kiné, la douleur dans ma cuisse s'est évanouie. et j'ai pris ma licence au club d'escalade. essayer de gérer la peur du vide et de gagner en agilité. en attendant, j'ai des muscles qui poussent au niveau des bras et de la poitrine.

j'ai changé de banque.. Après que j'aie refusé de souscrire à des services supplémentaires, la Banque Pop m'a fait passer du pack jeunes au pack actif, de 30E par an à pas loin de 108E ! j'ai un peu regardé les tarifs de la concurrence et je me suis arrêté sur l'offre de banque à distance du Crédit coopératif. j'avoue que j'y suis surtout pour leurs tarifs avantageux mais il y a un cadeau bonus, le Crédit Coop est plus soucieuse de responsabilité sociale des projets qu'il finance. j'ai profité de mon départ de la Banque Pop pour transférer mon portefeuille d'actifs dans un PEA auto-géré en ligne.

mardi, janvier 25 2011

pour le vote préférentiel

Le mode de scrutin façonne la représentation politique, structure le paysage dans les assemblées. Les écolos prônent - avec d'autres - depuis longtemps l'instauration d'un mode de scrutin proportionnel afin que le plus grand nombre soit représenté dans les assemblées. Sous couvert de mur infranchissable par le FN, le PS et l'UMP sont plutôt favorables au statu quo, leur permettant ainsi de préserver la place de leurs "grands élus".

Sans m'attacher à ce qui existe déjà, un petit travail d'imagination : Est-il possible de concilier scrutin uninominal, représentation proportionnelle et strict respect de la parité femme-homme ?

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